Crémation : une pratique en forte augmentation

En France, la crémation connaît une augmentation constante depuis un demi-siècle. Elle représente aujourd'hui plus du tiers des cérémonies d'obsèques.

D'origine anglo-saxonne, la crémation consiste à incinérer (ou brûler) la dépouille afin de la réduire en cendres. Cette opération est réalisée dans l'enceinte d'un crématorium par les équipes des pompes funèbres.

Inhumation ou crémation ? L'importance de choisir

Chaque individu est libre d'exprimer ses volontés en matière de crémation ou d'inhumation. Ainsi, si le défunt a indiqué son choix - on peut le faire facilement dans un contrat d'assurance obsèques - il est alors obligatoire de respecter sa volonté.

En l'absence de contrat ou d'un choix exprimé à l'oral ou sous une autre forme écrite, il appartient aux proches du défunt de choisir. Cela peut entraîner des désaccords entre les membres de la famille et il n'est pas rare de voir la justice être saisie pour ce genre d'affaire.

La crémation nécessite-t-elle des démarches particulières ?

Une fois le décès déclaré, plusieurs formalités doivent être effectuées jusqu'aux obsèques. L'entreprise de pompes funèbres peut en prendre la charge, en totalité ou en partie. L'autorisation de crémation est accordée par le maire sur présentation :

  • de l'expression écrite des dernières volontés du défunt ou d'une demande de la personne chargée de l'organisation des obsèques,
  • du certificat du médecin ayant constaté le décès.

Combien coûte la crémation ?

Aujourd'hui en France, le coût moyen de la crémation est estimé à 500 euros. Il faut cependant considérer que ce coût ne représente que l'acte en lui-même. A celui-ci viennent s'ajouter d'autres frais tels que :

  • l'urne,
  • le prix de la concession dans l'enceinte d'un cimetière,
  • la location de la case de columbarium,
  • le coût éventuel du transport avant incinération.

Que faire des cendres ?

Après la crémation, les cendres sont recueillies dans une urne cinéraire munie d'une plaque indiquant l'identité du défunt et le nom du crématorium. L'urne peut alors être gardée au crématorium pendant un an au maximum.

A l'issue de ce délai, si les proches du défunt n'ont pas pris de décision, les cendres sont dispersées dans l'espace de dispersion du cimetière de la commune du lieu de décès ou, si nécessaire, dans le site cinéraire le plus proche.

Mais la volonté du défunt ou des proches peut également être de disperser les cendres dans la nature ou encore d'inhumer l'urne dans une propriété privée.

Dans le premier cas, la loi ne permet pas de disperser les cendres où l'on veut. Il faut s'assurer que celles-ci ne se répandront pas sur la voie publique ou dans un lieu public. La dispersion est autorisée en pleine mer mais peut être interdite sur les cours d'eau, selon les communes. Dans tous les cas, une déclaration à la mairie du lieu de naissance du défunt est nécessaire. Un registre indique l'identité du défunt, la date et le lieu de dispersion des cendres.

Enfin, si l'urne contenant les cendres peut être placée dans une sépulture située dans une propriété privée, il est interdit de la conserver dans un logement ainsi que de disperser les cendres dans un jardin privé.

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De fortes disparités dans le monde

Si en France, la part de crémations augmente significativement, ce pourcentage est très hétérogène en Europe. En Allemagne, en Belgique ou au Portugal, le taux dépasse les 50 %. La crémation est presque la norme au Danemark, en Suède, en Suisse ou encore au Royaume-Uni, avec plus de 80 %. A l'inverse, l'inhumation est quasi systématique en Grèce ou au Lichtenstein. Dans le monde, l'incinération est beaucoup pratiquée en Asie, très peu sur le continent africain. Etats-Unis et Canada sont autour de 50 %. A noter qu'au Japon, la crémation concerne 99,9 % des décès.

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