Pratiquer l’automédication, est-ce risqué ?

L’automédication consiste à se soigner seul, ou presque. Face aux petits maux du quotidien, tels que le rhume, la fatigue ou encore les brûlures d’estomac, piocher dans l’armoire à pharmacie ou se rendre dans l’officine la plus proche est devenu un réflexe pour de nombreux Français. Cependant, l’automédication n’est pas sans risque et nécessite de prendre quelques précautions pour se soigner tout en préservant sa santé et celle de ses proches ! Pour en savoir plus et adopter les bons comportements concernant l’automédication, suivez le guide !

Quelle est la définition de l’automédication ?

Le Conseil de l’Ordre National des Médecins définit l’automédication comme « l’utilisation, hors prescription médicale, par des personnes pour elles-mêmes ou pour leurs proches et de leur propre initiative, de médicaments (…), avec la possibilité d’assistance et de conseils de la part des pharmaciens ».


L’automédication est un comportement de plus en plus répandu : selon une étude(1), 80 % des Français déclarent avoir acheté des produits d’automédication en 2018.
 

Automédication : comment faire ?

Lorsqu’un patient tombe malade, il est donc plus simple d’avoir recours à l’automédication. Il privilégie souvent le recours à l’automédication. Il existe alors deux cas de figure possibles :

  • l’automédication pratiquée seul devant son armoire à pharmacie,
  • et celle où l’on demande préalablement conseil à un professionnel de santé, notamment au pharmacien, qui est le spécialiste du médicament.

Où et comment se procurer les médicaments ?

l’automédication se pratique avec des médicaments de différentes origines : 

  • médicament précédemment prescrit par le médecin et réutilisé pour des symptômes similaires,
  • médicament acheté en pharmacie sans prescription médicale,
  • médicament donné par un proche,
  • médicament acheté sur Internet…

Quelles sont les pathologies qui peuvent être traitées par automédication ?

Il s’agit avant tout de pathologies bénignes et de courte durée. La plupart des petits maux du quotidien peuvent donc être pris en charge par l’automédication : rhume, état grippal, maux de tête, règles douloureuses, diarrhée, constipation, brûlures d'estomac, ballonnements, irritation cutanée, mycose vaginale, etc.
Certaines pathologies chroniques et récidivantes peuvent également faire l’objet d’une automédication responsable et sans risque. C’est par exemple le cas des allergies saisonnières qui reviennent chaque année à la même période et nécessitent généralement de reprendre un traitement à base d’antihistaminique par voie orale, de gouttes nasales et/ou oculaires.
 

Quels sont les avantages de l’automédication ?

Avoir recours à l’automédication représente un gain de temps et un confort pour le patient. En effet, traiter rapidement les symptômes qui viennent d’apparaître permet de les enrayer plus facilement et de retrouver ainsi un état de bonne santé pour poursuivre ses activités habituelles.


L’automédication est un comportement qui trouve sa place dans le contexte médical actuel, où il n’est pas toujours possible d’obtenir un rendez-vous médical rapide, même si la téléconsultation  se développe.


Cependant, l’automédication n’est pas toujours suffisante pour soulager le patient, et dans ce cas, rien ne sert d’insister. Si les symptômes persistent, s’aggravent ou se manifestent trop fréquemment, une consultation médicale s’impose !
 

Quels sont les risques de l’automédication ?

Prendre un médicament n’est pas un acte anodin et peut exposer à des risques. Un médicament sert à soigner mais il peut aussi entraîner un certain nombre d’effets indésirables, y compris lorsqu’il s’agit d’un médicament disponible sans ordonnance.


Ainsi, certains médicaments indiqués en cas d’allergie peuvent provoquer de la somnolence.


Le paracétamol, molécule très utilisée en cas de douleur ou de fièvre, devient hautement toxique pour le foie en cas de non-respect de la posologie et des délais de prise. Pour rappel, chez un patient adulte pesant plus de 50 kilogrammes, il ne faut pas dépasser 1 gramme par prise et 4 grammes par jour, et toujours prévoir un délai de 4 à 6 heures entre chaque prise. De plus, de nombreux médicaments contiennent du paracétamol, sous des noms et des présentations variés. Il est donc important de bien vérifier la composition des médicaments pour éviter tout surdosage ; et en cas de doute, demander conseil au pharmacien.


Les interactions médicamenteuses constituent un autre point de vigilance en cas d’automédication. Par exemple, un patient sous anticoagulant doit éviter de prendre de l’aspirine ou de l’ibuprofène car cela augmente le risque de saignement. Lors d’une demande d’automédication en pharmacie, il est essentiel d’indiquer au pharmacien les traitements en cours, y compris les éventuels compléments alimentaires (vitamines, plantes, etc.).


De manière générale, l’automédication est fortement déconseillée à toutes les populations à risque : les enfants, les femmes enceintes ou allaitantes, les personnes atteintes d’une ou plusieurs maladies chroniques (diabète, asthme, hypertension, etc.), les personnes polymédiquées et les personnes âgées.

Peut-on réutiliser des médicaments déjà prescrits sans consulter un médecin ?

Dans de nombreux cas d’automédication, la personne malade commence par piocher dans son armoire à pharmacie. Bien souvent, des boîtes entamées s’y trouvent, certaines ayant été prescrites par un médecin à l’issue d’une consultation. Il est tentant de réutiliser ces médicaments déjà prescrits sans consulter un médecin, surtout lorsque les symptômes sont à peu près les mêmes. Cependant, les signes cliniques peuvent être similaires tandis que la maladie et la prise en charge seront complètement différentes. Ainsi, avant toute prise médicamenteuse, il est recommandé de demander conseil à un médecin ou à un pharmacien.
 
Pour davantage de sécurité, il est conseillé de trier l’armoire à pharmacie au moins une fois par an, pour retirer les médicaments :

  • dont la date de péremption est dépassée ;
  • dont la durée de conservation après ouverture est dépassée ;
  • dont la notice a disparu ;
  • dont la réutilisation n’est pas souhaitable sans avis médical (c’est notamment le cas des antibiotiques) ;

Après avoir fait le tri, il faut ramener tous ces médicaments en pharmacie.
 

Automédication : distinguez le vrai du faux

Youtube conditionne la lecture de ses vidéos au dépôt de traceurs. Pour en savoir plus, vous pouvez cliquer sur « Paramétrer ».

Paramétrer

Transcription 

1) Je peux prendre du paracétamol autant que je veux ? Faux au délà de 4 grammes par jour le paracétamol devient toxique pour le foie

2) Il faut se méfier de l'aspirine ? Vrai, un malade sous anticoagulants qui prend 2 ou 3 grammes d'aspirine contre un mal de tete peut déclancher une hémoragie gravissime 

3) L'automédication est réservé aux maladies bénignes ? Vrai, on peut se soigner seul uniquement pour des symptomes ou des affections sans gravité : rhume, état grippal, fatigue...

4) Certains aliments modifient l'action des médicaments ? Vrai, certains aliments peuvent augmenter les effets indésirables ou diminuer l'éfficacité d'un traitement 

5) Acheter ses médicaments sur internet est sans danger ? Faux, selon l'Organisme Mondiale de la Santé (OMS), 50% des médicaments vendus sur internet sont des contrefaçons

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