À la rencontre des réservistes

Bénédicte : C’est un citoyen ou une citoyenne française de la société civile, avec ou sans expérience militaire, qui souhaite s’engager auprès de la population et pour servir son pays. Il existe plusieurs réserves civiles et militaires, comme celles des armées, de la Gendarmerie nationale et de la Police nationale. Elles sont « chapeautées » par la Garde Nationale. Pour les définir, on pourrait citer Winston Churchill qui disait qu’« Être réserviste, c’est être deux fois citoyen ».

Maxime : Personnellement, je travaille au Service grands comptes de la Direction Soutien au développement de GMF et je suis aussi capitaine de réserve dans l’armée de Terre, au 3e régiment de parachutistes d’infanterie de marine. Être réserviste, pour moi, c’est servir son pays et s’engager en parallèle de sa vie de citoyen.

Maxime : Nous avons les mêmes missions que les militaires sur le terrain, dans le domaine opérationnel ou du soutien, en unités ou en états-majors, sur le territoire national ou en opérations extérieures. Au sein de l’armée de Terre, je suis par exemple amené à protéger les populations avec des missions Sentinelle ou de plan Vigipirate.

Bénédicte : À la Gendarmerie nationale, leurs missions sont variées, de la patrouille de surveillance générale à la sécurisation d’évènements comme la Coupe du Monde de Rugby ou les Jeux olympiques de Paris en passant par le contact avec les élus ou les commerces. Ils viennent renforcer temporairement les unités de gendarmerie proches de leur domicile sur la base du volontariat : ils choisissent quand et quelles missions ils souhaitent effectuer !

Bénédicte : La réserve opérationnelle est accessible à partir de 17 ans aux volontaires de nationalité française. Dans notre réserve, nous recrutons les citoyens sans expérience militaire jusqu’à l’âge de 40 ans. Cette limite d’âge est portée à 72 ans pour les anciens militaires d’active.

Maxime : Je suis devenu réserviste en 2006 quand j’étais étudiant en commençant comme soldat dans une compagnie de combattants de réserve.

Bénédicte : Les candidats à la réserve suivent obligatoirement une formation avant d’exercer leurs fonctions. Une fois celle-ci validée, lorsqu’ils sont convoqués pour effectuer des missions de réserve, ils deviennent des militaires à part entière. Ils sont formés, rémunérés et valorisés de la même façon que les militaires d’active.

Maxime : J’ai effectivement suivi une formation initiale de 15 jours lors de mon engagement. Puis tout au long de mon parcours, d’autres formations m’ont permis d’évoluer de sous-officier à capitaine. Aujourd’hui, je suis en train d’acquérir les connaissances nécessaires à mon intégration dans les états-majors de l'Armée.

Bénédicte : La réserve opérationnelle de la gendarmerie est exclusivement fondée sur le volontariat : c’est une réserve adaptée et adaptable. Les réservistes peuvent s’organiser selon les jours fériés, les week-ends ou les jours de travail. Les employeurs doivent aussi légalement leur accorder 10 jours de congés pour leur permettre de servir en qualité de réservistes. C’est un engagement souvent valorisé en entreprise.

Maxime : Cet engagement nous apporte des compétences supplémentaires et des valeurs de cohésion et de dépassement de soi. J’ai beaucoup appris en matière d’organisation, de leadership ou de gestion du stress. Être réserviste est généralement bien vu, car c’est un gage de confiance pour les employeurs.

Maxime : Parce que c’est une expérience hors du commun. C’est concret. On s’engage pour son pays, on découvre et on évolue dans le monde militaire.

Bénédicte : Parce que les réservistes viennent d’horizons variés et apportent leurs expertises civiles au monde militaire. Parce que les missions proposées par la réserve de la gendarmerie sont multiples ; elles permettent à chaque réserviste de trouver sa place et de s’engager aux côtés de leurs camarades d’active, au profit de la population.