Cyberharcèlement à l’école : comment aider tous les élèves ?

Découvrez toutes les informations sur le cyberharcèlement à l’école. Nos conseils pour y faire face de la manière la plus efficace ainsi que les renseignements nécessaires en cas de besoin 

Le cyberharcèlement à l’école en quelques chiffres

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Le cyberharcèlement à l'école est un acte agressif, intentionnel et répétitif, perpétré à l’encontre d’une victime, à l’aide de moyens électroniques.

  • 40 % des élèves avouent avoir déjà subi une agression en ligne.
  • 22 % des enfants harcelés n’en parlent à personne. 
  • Dans 85 % des cas, c’est le fait d’un groupe.
  • 61 % des élèves harcelés disent avoir des idées suicidaires. 

Le cyberharcèlement touche aussi les enseignants

Le recours à Internet introduit une déshumanisation des rapports et lève nombre d’inhibitions. Cependant, l’écran ne protège pas de la justice : le harcèlement moral est un délit. Et ce délit a des conséquences judiciaires (1).

Comment faire face au cyberharcèlement ?

1) Responsabiliser les témoins

La place du témoin est cruciale, c’est lui qui peut le plus facilement faire évoluer les situations.

Au lieu de camper sur une posture passive ou complice,  le témoin peut au contraire aider à briser le silence et accompagner la personne harcelée. Des jeux de rôles apprennent à se comporter de façon responsable, à ne pas encourager le harcèlement et à aider les victimes.

En Finlande, il existe un programme nommé KIVa, qui a permis de diviser par deux les cas de harcèlement.

C’est un programme de sensibilisation couplé à une brigade d’intervention auprès du harceleur et de la victime. Elle se compose d’adultes formés et d’élèves volontaires. 

2) Soutenir les victimes de harcèlement

Pour pouvoir aider une victime de harcèlement, encore faut-il pouvoir la reconnaître. Les signaux sont ténus : mal-être, repli sur soi et multiplications de comportements inhabituels  (chaussures perdues, téléphone égaré, élève trempé…).

Là encore les jeux de rôles ou les discussions autour du harcèlement délient parfois les langues.

En cas de harcèlement avéré, il faut orienter l’élève vers le directeur d’établissement qui mettra le protocole harcèlement en place(2). Si c’est possible, essayez de créer un espace de parole, d’établir une relation de confiance, montrer à l’enfant qu’il existe des solutions et qu’il n’est pas coupable.

3) Travailler avec les cyberharceleurs

Les « bourreaux » ont très rarement des troubles de la personnalité.

L’immense majorité de ceux qui harcèlent sont des enfants tout à fait normaux qui n’hésitent pas à recourir à tous les moyens possible pour être populaires.

Avec ces enfants, la méthode Pikas a fait ses preuves : c’est celle des intérêts communs. Elle vise à développer l’empathie chez les harceleurs et à les rendre acteurs du bien être de la victime.

En classe, l’une des rares actions possibles est préventive et passe justement par le développement de l’empathie. C’est possible dès la maternelle, à l’aide d’outils comme le jeu des trois figures de Serge Tisseron (3).

Bon à savoir : 

Le numéro dédié au harcèlement en ligne à afficher dans la classe
N° VERT « NET ÉCOUTE » : 0800 200 000
Gratuit, anonyme, confidentiel et ouvert du lundi au vendredi de 9h à 19h

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