Le vaccin contre le papillomavirus est-il efficace ?

À la rentrée 2023, le gouvernement a lancé une campagne de vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) auprès des collégiens de 5e. Mais en février 2024, seulement 10 % des élèves étaient vaccinés(1). Alors qu’une nouvelle campagne approche, nous faisons le point sur les craintes infondées et sur l’efficacité réelle du vaccin. Place au fact-checking* !

Distinguons le vrai du faux sur le vaccin HPV !

Les infections à papillomavirus humains sont des virus sexuellement transmissibles à l’origine de 6 400 cas de cancers par an en France(2). Afin de prévenir les risques d’infection, la Haute Autorité de Santé recommande la vaccination pour tous les adolescents, filles et garçons, de 11 à 14 ans révolus (avec un rattrapage possible jusqu’à 19 ans). L’efficacité du vaccin, contrairement à certaines idées reçues, est scientifiquement prouvé. Démonstration en vidéo.

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Lire la transcription de la vidéo ci-dessous :

Le vaccin contre les papillomavirus : stop aux préjugés, place aux faits !

Le vaccin ne concerne que les filles…
FAUX !

En France, les infections à papillomavirus humains ou HPV sont à l’origine de 6 400 cancers par an. 

Près de 3 000 sont des cancers du col de l’utérus. Ils touchent donc des femmes.

Mais les papillomavirus peuvent causer d’autres cancers : vulve, vagin, sphère ORL, anus, pénis.

Parmi ces cancers, 1 sur 4 touche des hommes. 

La Haute Autorité de santé recommande donc la vaccination des filles comme des garçons. 

Vacciner à partir de 11 ans, c’est trop tôt…
FAUX !

Les papillomavirus se transmettent par contact sexuel.

Le vaccin est donc plus efficace quand il est fait avant le début de la vie sexuelle. 

S’il est administré après, il ne protège pas contre les infections antérieures. 

Et chez 60 % des personnes touchées, l’infection a lieu au début de la vie sexuelle.

Une vaccination préventive dès 11 ans protège donc les adolescents avant qu’ils ne soient infectés.

L’efficacité du vaccin HPV reste à démontrer…
FAUX !

Plusieurs études scientifiques confirment l’efficacité de la vaccination.

  • Chez les filles…

    2017 : après 10 ans de vaccination en Australie et en Angleterre, les cas de lésions précancéreuses du col de l’utérus et de verrues génitales ont nettement diminué.

    2020 : selon une étude suédoise auprès d’1,6 million de filles et femmes de 10 à 30 ans, le risque de cancer du col de l’utérus est inférieur chez les personnes vaccinées.

    C’est prouvé, la vaccination précoce permet d’éviter 9 cancers du col de l’utérus sur 10. 

  • Chez les garçons…

    Un essai international auprès de plus de 4 000 hommes de 16 à 26 ans montre une efficacité de 90 % contre les verrues génitales causées par les HPV.

Et les effets indésirables ?

Plus de 6 millions de doses ont été administrées en France.

Malgré quelques effets indésirables* (comme tous les vaccins) :
-    Aucun signal de sécurité n’a été détecté par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament.
-    Aucun lien n’a été démontré entre le vaccin et le risque de maladies auto-immunes (sclérose en plaques, syndrome de Guillain-Barré).

Les risques sont donc nettement moindres par rapport aux bénéfices escomptés.

* Effets indésirables : douleurs lors de l’injection, rougeur et gonflement au niveau du point d’injection, fièvre, douleurs musculaires ou articulaires, réaction allergique (très rare : 1 cas sur 450 000 vaccinés). 

Sources : 
vaccination-info-service.fr
ameli.fr
ansm.sante.fr
inserm.fr
Institut national du cancer e-cancer.fr
The New England Journal of Medicine
PubMed 

Voir plus

En complément du vaccin HPV…

La vaccination contre les papillomavirus ne dispense pas d’un suivi gynécologique régulier et d’un frottis de dépistage tous les trois ans pour détecter les éventuelles lésions précancéreuses du col de l’utérus. 
Elle n’exempte pas non plus de l’utilisation de préservatifs lors des rapports sexuels pour prévenir les autres types d’infections sexuellement transmissibles comme le VIH, ou pour éviter les grossesses non planifiées. 

Quel remboursement pour le vaccin contre le papillomavirus ?

Le vaccin contre le papillomavirus est gratuit pour les collégiens de 5e (entre 11 et 13 ans). Pour les autres, il est pris en charge à 65 % par l’assurance maladie et le montant restant est en général remboursé par les complémentaires santé. C’est notamment le cas avec l’assurance SANTÉ PASS de GMF, qui prend en charge le vaccin à 100 %, quel que soit le niveau de garanties « soins courants ». 

En savoir plus

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Notre guide complet sur la vaccination

* Fact-checking : vérification des faits
(1) Source : Le Monde, « Papillomavirus : seuls 10 % des collégiens de 5e ont été vaccinés pour le moment », février 2024
(2) Source : vaccination-info-service.fr, « Infections à papillomavirus humains (HPV) », mai 2024

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