Réparer plutôt que remplacer : tout savoir sur les pièces auto de réemploi

Chaque année, 6,3 millions de véhicules sont sinistrés en France , posant la question de l’empreinte environnementale des réparations. Dans ce contexte, la réparation plutôt que le remplacement et l’utilisation des Pièces Issues de l’Économie Circulaire (PIEC) émergent comme des solutions clés pour lutter contre le gaspillage et réduire l’impact carbone du secteur auto. 

L’obligation des pièces de réemploi encadrée par un décret

Depuis le 1er janvier 2017 , les garagistes doivent vous proposer des pièces auto issues de l’économie circulaire, aussi appelées pièces de réemploi, à la place des pièces neuves. Ils sont tenus de vous informer de cette option lors des réparations, vous offrant le choix d’accepter ou de refuser l’utilisation de pièces issues de l’économie circulaire.
 

Impact environnemental : prioriser la réparation et le réemploi

La réparation avec des pièces issues de l’économie circulaire, lorsqu’elle est envisageable, doit être privilégiée ! Ces pièces d’origine ont déjà été utilisées et proviennent de véhicules accidentés, hors d’usage ou destinés à la casse. Elles sont démontées dans l’un des 1 700 Centres de traitement et de recyclage de Véhicules Hors d’Usage (CVHU), agréés par l’État, à l’image de la société GPA. Choisir des pièces de réemploi, c’est réduire leur impact environnemental en limitant l'utilisation de nouveaux matériaux et d’énergie. 

Attention, seules certaines pièces sont éligibles à une seconde vie :

  • les pièces de carrosserie amovibles (pare-chocs, portières…),
  • les pièces de garnissage intérieur et de la sellerie (sièges, planche de bord…),
  • les pièces optiques (clignotants, blocs optiques…),
  • les vitrages non collés (toit ouvrant vitré, vitres latérales…),
  • les pièces mécaniques ou électroniques (boîte de vitesse, moteur…), à l’exception de celles faisant partie des trains roulants, des éléments de la direction, des organes de freinage, des éléments de liaison au sol qui sont assemblés, soumis à usure mécanique et non démontables.

Les pièces touchant à la sécurité de votre véhicule ne peuvent cependant pas être recyclées.
 

Qualité des pièces de réemploi : aussi fiables que les neuves

Les pièces automobiles de réemploi sont soumises aux mêmes normes de qualité et de sécurité que les pièces neuves. Elles sont garanties d’origine, tracées par les CVHU puis envoyées au réparateur qui les repeint, lorsqu’il s’agit de carrosserie par exemple. Elles sont donc « comme neuves » et parfaitement adaptées à votre véhicule. Testées et remises en état, elles bénéficient aussi de la garantie légale contre les vices cachés.

En abaissant le coût des réparations, les pièces recyclées permettent de transformer des véhicules économiquement irréparables en véhicules réutilisables, tout en répondant à vos exigences de qualité et en encourageant une économie plus responsable qui soutient l’emploi local.
 

GMF engagée dans la sensibilisation à la réparation durable 

Chez GMF, nous encourageons l’usage des pièces auto recyclées lors de la réparation des véhicules accidentés de nos clients. Nous nous appuyons sur le CESVI France qui promeut auprès des garagistes et des experts la réparation au lieu du remplacement et le réemploi des pièces détachées. 
 

La parole à Johan Renaud, Directeur Développement et Industrie chez GPA

Passant du statut de « casse auto » à celui de recycleur de véhicules, GPA collecte et donne une seconde vie aux pièces et matières des véhicules hors d’usage, tout en recyclant leurs produits polluants. Avec plus de 115 000 pièces détachées automobiles en stock, le Groupe est l’un des plus gros producteurs de pièces de réemploi sur le territoire national.

« Les pièces d’occasion représenteraient 4,9 %  des pièces remplacées. Si l’on constate que les automobilistes et les garagistes sont plus enclins à y recourir, des efforts de pédagogie restent à faire pour faire comprendre que les pièces d’occasion sont structurellement et esthétiquement identiques aux pièces neuves. Et surtout, en les choisissant, les automobilistes font un geste fort pour l’environnement, en réduisant la consommation de matière première et d’énergie nécessaire à la fabrication de pièces neuves. » 
 

Le saviez-vous ? 

Avec Cesvi France, intégré au groupe Covéa en 2015, GMF renforce son expertise dans le domaine automobile. Référence en matière de réparation durable, ce centre de formation et de recherche technique forme chaque année 2 200 professionnels de la réparation, dont 40 % d'experts automobiles et 60 % de réparateurs, dans cinq domaines : électronique, habilitations électriques, carrosserie, mécanique et peinture. Objectif : réparer plutôt que remplacer en choisissant les techniques, les produits et les équipements indispensables.
En 2023, 71 % des 521 000 véhicules accidentés des assurés MAAF, MMA et GMF  ont pu être réparés au sein des réseaux de réparateurs partenaires de Covéa, formés par CESVI France. 
 

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